Quelle entreprise ne veut pas attirer de nouveaux talents pour aider son organisation à se développer ? Engager, et surtout retenir les jeunes diplômés est un excellent moyen d’apporter à son équipe l’enthousiasme et le mindest innovant dont elle a besoin pour s’imposer face à ses concurrents. Mais aussi, pour répondre aux besoins de nouveaux consommateurs, toujours plus exigeants.
Pour autant, retenir les jeunes diplômés n’est pas aussi facile qu’il y paraît. Selon le dernier baromètre Deloitte-Ifop, 49 % des membres de la Génération Z ayant obtenu leur diplôme au cours des trois dernières années cherchent un travail. Et 27 % d’entre eux souhaitent s’expatrier pour trouver un environnement plus positif.
En quête de changement, d’engagement social, de protection de l’environnement, et surtout de sens, ces nouveaux actifs attendent beaucoup plus de leur employeur. Alors quels attraits faire valoir pour les convaincre de vous rejoindre, et surtout les inciter à rester ? Voici 5 pistes à creuser !
1. Les jeunes diplômés désirent un bon salaire et des perspectives d’évolution
Commençons par le plus important. Sans grande surprise, les jeunes diplômés se préoccupent de leur rémunération et de leur carrière !
C’est d’ailleurs la priorité de 72 % d’entre eux. Certes, la qualité de vie au travail est importante, mais elle ne doit pas être un moyen de pallier un salaire en dessous du marché ou l’absence de perspectives d’évolution.
C’est d’autant plus le cas dans les filières qui exigent de leurs étudiants qu’ils s’endettent pour financer leur diplôme.
2. Développer sa marque employeur et aligner ses valeurs à celles des jeunes diplômés
Pour attirer et retenir les jeunes talents, votre entreprise devra développer sa marque employeur. Cela passe par la création d’une véritable culture interne, dans laquelle les valeurs portées seront alignées à celles de la génération Z.
En plus des opportunités salariales, les jeunes diplômés aspirent à trouver du sens dans leur travail, et à rejoindre une communauté plutôt qu’une entreprise. Ils sont ainsi très sensibles à son image, et aux valeurs qu’elle projette…. D’où l’importance de réfléchir à son impact environnemental, l’inclusivité de son lieu de travail, ou encore de son engagement RSE.
Vos nouveaux employés seront ainsi d’autant plus motivés à s’engager, et même à devenir de véritables ambassadeurs, si vous les invitez à participer à des initiatives engagées (comme une politique zéro déchet), ou à des activités de mécénat.
N’hésitez pas non plus à communiquer sur vos valeurs. Ou encore, à les étayer par des faits, en donnant des exemples concrets de vos engagements et de vos résultats. Vos employés sont les meilleurs étendards de votre culture. Pensez par exemple à poster leur témoignage ou success stories sur vos plateformes.
3. Attention à bien réussir son onboarding
L’intégration de nouvelles recrues est une préoccupation de plus en plus importante pour les entreprises. Elle l’est d’autant plus en ce qui concerne les jeunes diplômés. En effet, 80 % des employés qui rejoignent votre équipe prennent la décision d’y rester au cours des 6 premiers mois.
L’enjeu sera donc d’éviter que les efforts que vous avez déployés pour attirer et recruter de nouveaux talents ne tombent à plat et qu’ils filent chez vos concurrents.
En moyenne, un onboarding raté coûtera 7000 euros à votre entreprise. D’où l’importance de réenchanter cette période d’intégration, notamment en :
- Programmant un premier jour vraiment spécial, impliquant toute l’équipe ;
- Préparant un pack de bienvenue, qui facilite aussi la prise de poste des jeunes diplômées ;
- Planifiant un événement de team building pour resserrer les liens ;
- Organisant des entretiens réguliers et un “rapport d’étonnement » après quelques mois. Ils permettront de s’assurer que la nouvelle recrue à bien pris ses marques. Et au passage, de noter les points à améliorer, pour les prochains arrivants !
4. L’autonomie : le point faible des entreprises
L’autonomie du poste, et l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, font également partie des critères clé pour retenir les jeunes diplômés. Un véritable défi pour de nombreuses entreprises, qui vont devoir transformer leurs processus pour s’adapter à ce besoin d’indépendance.
La promesse employeur devra ainsi tenir compte de ces aspirations, notamment en passant à une organisation plus horizontale que descendante. Il faudra aussi opter pour un management participatif, laissant une plus grande marge de manœuvre aux employés.
5. Adapter sa politique RH aux jeunes diplômés
Le recrutement, mais aussi les relations humaines au sein de l’entreprise sont désormais bien plus la rencontre entre deux personnalités que l’imposition d’une culture à ses employés. De la même manière, les avantages sociaux qui leur sont proposés ne se pensent plus comme un package unique, mais comme une offre personnalisable, plus adaptée aux besoins (forcément changeants) de la nouvelle recrue.
Les éléments collectifs (comme une assurance santé, les tickets resto ou le remboursement des transports) sont désormais perçus comme le minimum syndical. Pour retenir les jeunes talents, il faudra donc valoriser des avantages variables. Comme les perspectives d’évolution, les opportunités de formation, la possibilité de réaliser des missions à l’étranger ou même de s’expatrier. Certains employeurs vont encore plus loin en partageant une partie de leurs bénéfices avec leurs employés… Un bon moyen de les retenir, et surtout de les motiver !
Dans le contexte post-confinement, offrir des possibilités de télétravail et des horaires aménagés sera également un excellent moyen de vous démarquer.
Bonus : le portrait robot de l’entreprise idéale pour les jeunes talents
On peut conclure sur le portrait robot de l’entreprise dans laquelle les jeunes diplômés auront envie de travailler. Cette dernière sera ainsi plus :
- Humaine et engagée. Non seulement dans le management de ses équipes, mais aussi dans la conception de ses produits/services et sa relation avec ses clients ;
- Agile. Disposée à innover en continu et ne voyant pas l’échec comme un désastre, mais une opportunité d’apprendre et de s’améliorer.
- Souple. C’est-à-dire disposée à adapter ses codes et son cadre de travail aux circonstances extérieures et aux attentes des jeunes diplômés.
- Bienveillante, capable de traquer les discriminations en son sein. Et de se mobiliser pour lutter contre celles qui perdurent dans la société.