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Demander une augmentation de salaire :
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Vous avez des sueurs froides, le souffle court, le visage qui s’enflamme… Et pourtant, vous ne vous apprêtez pas à passer un entretien d’embauche, mais une épreuve bien plus intimidante… Celle qui consiste à demander une augmentation de salaire.

Beaucoup d’entre nous rechignons à le faire, par peur d’engager la conversation avec nos supérieurs, ou de paraître trop avides. Nous nous retrouvons donc à attendre patiemment que ces derniers fassent le premier pas, remarquent nos efforts et la qualité de notre travail pour le rémunérer à sa juste valeur. Une stratégie qui, comme on peut l’imaginer, est rarement aussi payante.

En matière d’augmentation, la meilleure stratégie est l’attaque. Mais comme tout bon stratège, il est indispensable de préparer votre plan de bataille.

Voici 5 conseils pour aiguiser vos armes avant de partir au front !

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1. Faire ses recherches avant de demander une augmentation de salaire

Dans l’Art de la Guerre, le stratège Sun Tzu insiste sur l’importance d’être bien préparé avant de partir au combat. En matière de demande d’augmentation, cela se traduira par de sérieux efforts de recherche afin de vous familiariser avec les pratiques salariales de votre employeur. S’il offre généralement une augmentation suite à l’examen annuel des salariés, il sera alors sûrement nécessaire de vous montrer patient.

Pensez également à vous renseigner sur les taux de rémunération du marché pour votre poste. Attention néanmoins à ne pas prendre pour argent comptant les projections partagées par les calculateurs de salaire. Ces dernières reflètent en effet rarement les conditions de votre marché local…

Consultez plutôt la documentation de votre organisation à ce sujet. Vous y trouverez certainement des informations précieuses sur le processus à suivre pour demander une augmentation, et les conditions dans lesquelles elles sont généralement accordées.

 

2. Soigner son timing

Parmi les autres facteurs clé de la victoire, Sun Tzu liste le temps. Avant de demander une augmentation, il est ainsi pertinent de vous demander si votre timing est le bon. Votre manager reste un être humain avec ses émotions ! Mieux vaut donc l’approcher lorsqu’il sera le plus disposé à entendre votre requête. De la même manière, cette dernière aura certainement plus de poids si elle fait suite à des retours élogieux sur le projet que vous avez mené, ou l’acquisition d’un gros client.

De manière générale, on considère que si vous avez de bons résultats et que votre salaire n’a pas bougé depuis un an, il est raisonnable de demander à le revoir à la hausse. A l’inverse, si vous avez déjà bénéficié d’une augmentation il y a moins de 12 mois, mieux vaut attendre plutôt que de prendre le risque de paraître trop ambitieux, ou déconnecté des réalités de votre entreprise.

Il y a néanmoins quelques exceptions à cette règle. Et ce en particulier si vos missions ont beaucoup évolué sur cette période. Ou encore, si votre patron vous demande soudainement de voyager 50 % du temps alors que vous avez signé pour un poste exigeant peu de déplacements.

 

3. Valoriser son profil pour montrer pourquoi on mérite une augmentation (et non pourquoi on en a besoin)

Plus que les armes, Sun Tzu valorisait surtout la diplomatie. Dans l’Art de la Guerre, il conseille donc de privilégier la communication et l’influence pour rallier ses ennemis. Dans le monde du travail, cela implique donc de montrer à ses supérieurs que l’on mérite une augmentation, plutôt que d’insister sur les raisons pour lesquelles nous en avons besoin.

Pour ce faire, il y a plusieurs manières de procéder, à commencer par se former pour acquérir de nouvelles compétences stratégiques pour votre poste ou votre entreprise ! Pensez par exemple à vous initier à la data (qui inonde presque tous les secteurs d’activité). Ou bien, à mettre à jour vos connaissances en matière de communication et de marketing.

Vous pouvez également endosser de nouvelles responsabilités (à condition qu’elles n’empiètent pas sur les missions qui vous ont été attribuées). Bref, analysez la stratégie de votre organisation et essayez d’aligner vos priorités sur les siennes.

Plus globalement, prenez le réflexe de communiquer de manière proactive sur vos réussites. Insistez, quand cela est pertinent, sur les projets que vous avez menés à bien et sur la valeur ajoutée que vous apportez à votre employeur. Lorsque vous l’approcherez pour demander une augmentation, votre requête lui paraîtra nettement plus justifiée. Et il aura moins de difficultés à accepter qu’elle soit méritée !

 

4. S’entrainer à demander une augmentation de salaire comme on répèterait un pitch

De la même manière que vous pouvez répéter un entretien d’embauche, il est également conseillé de vous entraîner à demander une augmentation. Ou comme le disait Sun Tzu, « qui connaît l’autre et se connaît, en cent combats ne sera point défait ». Ce qui implique dans votre cas de prévoir les réactions de votre interlocuteur, et de préparer les meilleures réponses possibles.

Prenez cet exercice de jeu de rôle au sérieux. Imaginez par exemple devoir faire face à un patron récalcitrant. S’il se montre aussi résistant lors de vos échanges, bien réels cette fois-ci, il vous sera infiniment plus facile de ne pas vous laisser déstabiliser. Et plutôt que de faire marche arrière, vous garderez confiance en vous.

 

5. Le jour J, garder la tête froide

Vous y êtes. Face à votre manager, armé de vos meilleurs arguments et protégé par la confiance que vous avez en vos capacités et votre mérite. Le plus souvent, vous n’aurez pas le temps d’exposer de manière détaillée toutes les raisons pour lesquelles ce dernier devrait vous augmenter. Vos échanges seront généralement brefs, ce qui implique de vous montrer percutant.

Mettez ce temps à profit en présentant vos bons résultats. Et concluez en demandant la possibilité d’évoquer un ajustement de votre rémunération qui refléterait votre niveau de contribution plus élevé.

Attention : comme tout ne se passe pas toujours comme prévu, préparez-vous à devoir essuyer un non catégorique, ou tout du moins un oui timide. On ne peut pas gagner à tous les coups. Apprenez à capitaliser sur cette première tentative en prévoyant un autre moment pour en reparler avec votre supérieur. Mais surtout, en lui demandant des retours concrets sur ce qu’il attend de vous pour vous octroyer une augmentation dans un avenir proche.

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