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Futur du télétravail : le point sur l'organisation hybride

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Après deux années de pandémie, la question se pose : le retour à la normale est-il possible ?  Mais plus important encore, ce retour au business as usual est-il réellement souhaitable ? En effet, désormais, le futur du télétravail interroge…

Lorsque les entreprises ont dû fermer leurs portes à l’annonce des premiers confinements, le travail à distance est rapidement devenu la solution par défaut. Et à mesure que les restrictions sanitaires étaient levées, une culture du travail hybride s’est progressivement imposée. 

Pour beaucoup, cette dernière offre le meilleur des deux mondes. D’autres considèrent plutôt qu’elle accentue leurs inconvénients respectifs. 

Alors que le retour à la normale au bureau semble être de plus en plus de mise dans les entreprises, où en est-on de cette adoption jusque-là massive de la culture hybride ? D’un côté, la société Goldman Sachs se félicite d’un taux de présentiel dépassant les 50 % après avoir appelé de ses vœux un retour au bureau. De l’autre, Airbnb a récemment annoncé une politique du full remote à vie pour tous ses employés. 

Faut-il y voir des disparités logiques d’un secteur à l’autre ? Ou bien, l’adoption massive d’une culture hybride du travail ne serait-elle pas plus le fait d’une transformation générationnelle que celle d’un terrible virus ?

 

Futur du télétravail : le point sur l'organisation hybride

 

Culture hybride du travail : un changement de génération

De par son adoption à marche forcée en pleine pandémie, la culture hybride du travail a longtemps été considérée comme un simple symptôme. En réalité, le COVID n’a fait qu’accélérer une tendance qui était déjà très présente dans le milieu du travail. 

L’arrivée sur le marché de nouveaux actifs, ayant baigné dans la culture numérique depuis leur enfance, a en effet poussé les entreprises à revoir leur organisation. C’est aussi la culture du vivre pour travailler, plutôt que travailler pour vivre, qui a été remise en cause par les nouvelles générations. Face à une stagnation des salaires et à un monde du travail toujours plus précaire, les jeunes travailleurs sont moins prompts à sacrifier leur vie sociale (et leur santé mentale) pour leur employeur. 

Arrivant en entreprise avec un regard neuf, et des valeurs moins chevillées à celles du capitalisme, la génération Y a été plus encline à remettre en cause le statu quo. Elle a ainsi fait évoluer la culture managériale, jusque-là très descendante. Elle a aussi dénoncé celle des résultats, ainsi que le rapport très déséquilibré entre vie professionnelle et personnelle

La culture hybride du travail actuelle, même si elle a indéniablement pris de l’ampleur ces deux dernières années, est donc le résultat de ce nouveau rapport de force. Moins à même de garantir la sécurité de l’emploi ou les avantages financiers auxquels étaient habituées les générations précédentes, les organisations ont dû retravailler leur proposition de valeur. Et notamment, insister sur la liberté de travailler à distance, ainsi qu’à des horaires plus flexibles.

 

Futur du télétravail : la généralisation de l’auto-management 

À la suite de la pandémie, les techniques dites de l’auto-management se sont développées dans les entreprises. Dans une culture hybride du travail, l’autonomie n’est plus réservée aux postes les plus élevés dans la hiérarchie. 

On a tendance à la résumer au fait de combiner travail en présentiel et à distance. Or, cette nouvelle culture d’entreprise se traduit également, comme on l’a déjà mentionné, par une évolution managériale. Elle se caractérise aussi par l’adoption d’une approche plus horizontale, dans laquelle chaque collaborateur est libre de définir ses objectifs. 

On pourrait par ailleurs argumenter que la différence de position entre Goldman Sachs et Airbnb tient plus aux secteurs d’activité dans lesquels s’inscrivent les deux entreprises. Les enjeux ne sont indubitablement pas les mêmes dans la finance et dans le tourisme. Mais on peut aussi imaginer qu’il est plus facile pour une organisation relativement jeune, et dont l’ADN est fondamentalement digitale, de changer ses manières de faire. 

 

Ces entreprises qui maintiennent leur culture hybride du travail post-pandémie

Force est de constater que les entreprises qui ont été les plus enclines à passer à une culture hybride du travail évoluent dans l’industrie des nouvelles technologies. 

On peut citer par exemple la méthode Campfire de Google, qui consiste à organiser des réunions dans un cadre circulaire. Peuvent y participer les salariés qui travaillent en présentiel, et ceux qui sont à distance. L’objectif étant de favoriser une prise de parole égale, quelle que soit la modalité de travail choisie par l’employé. 

Idem pour Meta (anciennement Facebook), qui s’était déjà fixé comme objectif d’encourager ses équipes à travailler à distance avant la pandémie. Une fois les confinements levés, l’entreprise a décidé de prolonger sa politique de travail en remote jusqu’à fin 2022. Slack a également annoncé vouloir se concentrer sur son environnement de travail à distance. 

Microsoft a quant à elle adopté une approche adossée à la data pour optimiser sa culture du travail hybride. Une stratégie qui a par exemple motivé l’entreprise à abandonner les réunions successives à distance, qui nuisent au bien-être de ses collaborateurs. Sans oublier Hubspot, qui offre trois options à ses équipes : 

  • “@office” : soit au moins 3 jours par semaine en présentiel ;
  • “@flex” : travail au bureau 2 jours ou moins par semaine ;
  • et finalement l’option “@home” : télétravail à temps plein. 

 

Le futur du télétravail sera-t-il hybride ?

Le passage à une culture du travail hybride n’a pas débuté avec la pandémie. Comme on l’a vu, nombreuses étaient les organisations à entamer leur transition bien avant l’arrivée du COVID. Si les confinements successifs nous ont cependant appris quelque chose, c’est que le full remote est loin d’être une option désirable, pour les entreprises comme pour leurs employés. 

La question de la santé mentale, mais aussi des dimensions sociales du travail imposent aux entreprises de ne pas complètement délaisser le présentiel. Ces enjeux encouragent également à réinjecter plus d’humain dans le travail à distance. Ce dernier ne se confine en effet plus au salon des collaborateurs. Le boom des formules communautaires (coworking, coliving, etc.) rend les modes et lieux de travail plurimodaux et variés. Le futur du télétravail sera modulable et flexible ou ne sera pas !

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