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L’avenir du télétravail : ces entreprises qui n’ont pas de bureaux

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Adieu, heures de trajet passées entre votre logement et vos bureaux. Oubliées, les interruptions non sollicitées de vos collègues pour vous poser une “petite question rapide”. Les dilemmes face à votre garde robe pour choisir votre tenue de la journée sont un souvenir lointain….

Les bénéfices du remote pour les employés, notamment du côté de la productivité et du gain de temps, sont évidents. Mais qu’en est-il pour les entreprises ? À quoi ressemble l’avenir du télétravail dans les organisations, et quels en sont les potentiels avantages ?

Après le confinement de 2020, de nombreuses entreprises ont annoncé mettre la clé sous la porte. Non pour cause de faillite, mais car elles avaient pris la décision radicale de quitter leurs bureaux et de passer durablement leurs collaborateurs en télétravail.

avenir du teletravail

Le télétravail, une tendance de fond qui évolue rapidement

Lorsque l’on s’attarde sur la tendance, cette transition n’est pas uniquement liée à la crise actuelle. En effet, de nombreuses entreprises (en particulier des startups) se sont mises au télétravail, partiel ou complet, bien avant 2020.

Comme l’affirme Jacob Morgan, auteur de The Future of Work et contributeur Forbes, plusieurs facteurs expliquent le déclin des bureaux. Grâce à l’amélioration constante de nouvelles technologies collaboratives, et à l’entrée sur le marché du travail d’une nouvelle génération plus à l’aise avec le digital, les bureaux sont de moins en moins nécessaires pour assurer la productivité des collaborateurs.

On est donc en droit de se demander : quel est l’avenir du télétravail ?

Diverses entreprises dessinent cet avenir, en abandonnant leurs bureaux physiques. Nous vous proposons dans cet article de nous attarder sur leur histoire et les raisons de ce choix stratégique !

Buffer : le télétravail comme levier de croissance

Buffer fait partie des cas d’école du télétravail. En effet, l’outil de gestion des réseaux sociaux a longtemps communiqué sur sa décision de supprimer ses bureaux physiques. En octobre 2015, après avoir passé le cap des 50 employés, la startup a décidé de fonctionner intégralement en télétravail.

La première raison de ce choix, relativement commune, était que l’équipe Buffer était déjà éparpillée aux quatre coins des États-Unis. Une telle organisation rendait ainsi contre-intuitive l’idée d’avoir des locaux physiques.

La seconde raison, là encore commune à de nombreuses entreprises faisant le choix de passer au télétravail intégral, allait dans le sens de la réduction des frais de fonctionnement de la startup. Les coûts immobiliers de la startup représentaient en effet à eux seuls plus de 2 % de ses dépenses mensuelles.

Au vu de ces contraintes matérielles, le travail à distance est ainsi rapidement apparu à Buffer comme la meilleure solution. À la fois pour les collaborateurs, mais également pour faciliter le bon fonctionnement de l’entreprise. Aujourd’hui, cette politique permet à la startup de proposer à ses collaborateurs plus de liberté, d’autonomie, tout en intégrant une culture d’entreprise forte et assumée.

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Collage.com : le choix du télétravail dès la genèse

Chez Collage.com, le travail à distance n’a jamais été choisi par défaut, mais dès la création de l’entreprise. Cette société américaine, qui facilite la création en ligne de produits photo personnalisés, travaille en 100% remote depuis ses débuts. Un choix plébiscité par ses collaborateurs et son équipe dirigeante.

Dans un article pour le blog Hubistaff, Joe Golden, co-fondateur et actuel CEO de l’entreprise, détaille les bénéfices du télétravail. Non seulement pour ses employés, à la fois plus épanouis et plus efficaces car en total contrôle sur leurs conditions de travail. Mais aussi pour l’entreprise, en mesure d’embaucher plus de nouveaux collaborateurs, sans contraintes géographiques.

Un pari pris dès 2013 et souvent décrié à l’époque, mais qui s’est pourtant révélé payant pour l’entreprise. Aujourd’hui, Collage.com enregistre un chiffre d’affaires de 22 millions de dollars pour une quarantaine de collaborateurs.

Joe Golden partage ses bonnes pratiques pour fluidifier le fonctionnement d’une entreprise à distance. Il conseille notamment aux néophytes de :

  • Communiquer au maximum avec ses collaborateurs (et adaptant les outils aux besoins). Google Hangouts et Skype par exemple, sont idéaux pour des conversations en face à face. Les messageries instantanées comme Slack quant à elles, sont réservées aux échanges rapides et asynchrones ;
  • Choisir les bons outils et équiper correctement ses collaborateurs. Ainsi, Collage.com rembourse l’abonnement Internet à domicile de chacun de ses employés ;
  • Être flexible avec les horaires de travail de chacun. Faire confiance aux collaborateurs pour réaliser leur travail dans les délais impartis est un pilier fondamental du succès en télétravail.

L’institut Sapiens, Wizi… les français qui dessinent l’avenir du télétravail

Les entreprises françaises sont de leur côté de plus en plus ouvertes au télétravail. C’est le cas par exemple de l’Institut Sapiens. Ce think tank spécialisé dans le numérique a opéré un virage à 180° après la crise sanitaire de Mars 2020. L’Institut Sapiens a ainsi décidé de maintenir le télétravail, notamment pour éviter à ses collaborateurs les temps de transport et pour éviter les complications pratiques de l’application de la distanciation sociale en entreprise. L’avenir du télétravail est aussi dicté par des considérations financières : l’Institut a ainsi économisé 50,000 euros de loyer annuel.

Décision similaire du côté de Wizi, une startup évoluant dans l’immobilier pour particuliers. L’entreprise s’est ainsi délestée de 40,000 euros de loyer annuel en quittant son open space en région parisienne. Malgré une équipe initialement réticente à adopter le télétravail, le temps et la pratique ont démontré son efficacité. À l’avenir, les employés se rencontreront uniquement lors de séminaires d’entreprise.

L’avenir du télétravail : vers un nouvel usage des bureaux ?

La question de l’adoption et de l’avenir du télétravail se pose différemment dans chaque entreprise. En effet, tout dépend des raisons qui ont amené son adoption !

Pour les entreprises ayant fait un choix en toute connaissance de cause, et conscientes des avantages financiers, mais également de l’impact positif sur la productivité et le bien-être de leurs collaborateurs, un retour en arrière ne semble que peu envisageable. Cependant, il n’est pas impossible. En 2017, la société IBM avait ainsi appelé ses collaborateurs à revenir au bureau, ayant observé une baisse de créativité au sein de ses équipes.

Pour celles qui ont été contraintes de prendre un décision en réaction à l’urgence sanitaire, la situation est différente. Si 72 % des entreprises sondées (selon une étude de Forbes) jugent avoir été plus productives, et 45 % perçoivent désormais leur bureau comme une contrainte, il y a fort à parier que ces derniers ne soient pas réellement en voie de disparition.

C’est plutôt l’évolution dans leur usage qui risque d’être observée. Les bureaux sont-ils en passe de devenir un espace de collaboration et de créativité (ce que l’on appelle le flex-office) ? L’interaction humaine au travail reste un élément essentiel, que les outils digitaux ne peuvent pas complètement remplacer. Ainsi, les entreprises risquent de se tourner vers des contrats plus flexibles, privilégiant la location court-termiste à la propriété de locaux fixes. Une approche qui leur permettra d’offrir des conditions de travail séduisantes à des collaborateurs toujours plus favorables au télétravail.

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