Qui dans son parcours professionnel n’a jamais rencontré chez un manager le syndrome du petit chef ? Autoritaires, condescendants et « control freaks », ces chefaillons ont un impact très nuisible sur le reste des collaborateurs : conflits, stress, démotivation… pouvant entraîner burn-out et démissions. Qu’est-ce qui caractérise le petit chef ? Comment éviter de le devenir et bien manager son équipe, être un bon leader ? Car si ce syndrome touche plus souvent les jeunes managers avides de reconnaissance et désireux de faire leurs preuves, nul n’est à l’abri d’incarner un jour l’un des nombreux travers du petit chef.
Syndrome du petit chef : explications
L’expression « petit chef » est issue du monde militaire, où les mots ordre et discipline sont maîtres. Le petit chef est un manager imbu de pouvoir, à tendance tyrannique, qui use de son titre pour imposer. Un biais souvent dû à un manque d’expérience et de confiance en soi, et à une incapacité à gérer la pression. Si chaque petit chef a sa propre façon de se comporter, tous partagent certains attributs.
Autorité exacerbée
Le petit chef cherche à intimider pour s’imposer et se faire respecter. Il accepte mal la contradiction et n’hésite pas à rappeler qui décide. Il est directif et ne s’embarrasse ni des contraintes des autres, ni de s’assurer que son équipe saisisse le sens des tâches à exécuter.
Besoin de tout contrôler
Ne sachant pas faire confiance à son équipe, il peine à déléguer et essaye de tout gérer. Il vérifie ce que font ses collaborateurs, ne leur laisse aucune initiative et demande à tout valider par peur d’être mal jugé en tant que responsable d’équipe.
Incapacité à partager et à écouter
Le petit chef a tendance à faire de la rétention d’information, car détenir des informations sans les partager, c’est garder le pouvoir et s’éviter d’être contredit. Il ne prend pas en compte l’avis ou les propositions de ses collaborateurs.
Arrogance et difficulté à se remettre en question
Il a toujours raison, a du mal à reconnaître ses erreurs, ne prend pas ses responsabilités et trouvera toujours un coupable à blâmer. Il est incapable de prendre du recul et peut humilier publiquement les membres de son équipe.
Tendance à fragiliser et exposer son équipe
« Diviser pour mieux régner » : le petit chef peut se montrer clivant, opposer les membres de son équipe ou créer des malaises pour se mettre dans une position dominante. Il pointe les faiblesses et les problèmes plutôt que les aptitudes et les solutions. Il ne défend pas son équipe auprès de la hiérarchie, pour n’endosser aucune responsabilité.