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Tout comprendre de l’univers de la fusion acquisition

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La fusion acquisition est un formidable moteur de croissance et de transformation pour les entreprises. C’est aussi une procédure complexe, qui nécessite de mettre en place une stratégie solide et cohérente avec les objectifs de l’organisation. Elle doit de plus s’adapter aux évolutions rapides du monde économique, à la fois plus concurrentiel et tourné vers l’international.  

Les enjeux de la fusion acquisition sont multiples (validation de l’intérêt stratégique d’une opération, identification des risques, mise en place des financements). Pour mieux les comprendre, cet article décortique ses principaux ingrédients, ainsi que ses acteurs clés ! 

fusion acquisition

 

Fusion acquisition : définition  

La fusion acquisition (que l’on surnomme aussi fusac, ou M&A pour mergers and acquisitions) est le procédé aussi bien légal que financier qui conduit au regroupement de plusieurs entreprises. Concrètement, ce sont les modalités de rachat (qu’il soit total ou partiel) du capital d’une organisation par une autre.  

La fusac remplit plusieurs objectifs. Elle est généralement menée dans le but d’accroître le périmètre et la puissance d’une entreprise (le plus souvent cotée en bourse). Pour y parvenir, les fonds mis en jeu sont très importants, et peuvent dépasser plusieurs milliards d’euros.  

Par exemple, le regroupement de Pfizer et Allergan a représenté un investissement de 191 milliards de dollars américains. En 2015, plus de 4 600 milliards de dollars auraient été investis en opérations de fusac selon les estimations de Thomson Reuters 

 

Quelles sont les différences entre la fusion et l’acquisition ? 

Si on a tendance à les accoler, voire même à les confondre, il est important de distinguer les opérations de fusion et d’acquisition.  

Une fusion signifie une prise de contrôle totale d’une entreprise sur une autre. La société acquise fusionne avec celle qui la rachète (ou société prédatrice). On parle aussi de fusion absorption.  

A l’inverse, on parle d’acquisition lorsque la structure juridique de l’entreprise cible est conservée. Bien évidemment, des aménagements sont souvent réalisés pour faciliter la coopération entre les deux organisations, et aligner ainsi leurs intérêts. Mais l’objectif est moins de phagocyter la cible que d’en prendre le contrôle opérationnel.  

Dans les deux cas, et lorsque les entreprises concernées par une fusion acquisition sont côtées en bourse, les règles de regroupement (comme l’OPA) sont strictement encadrées par la loi. Cette dernière permet en effet d’assurer une certaine équité de traitement pour les actionnaires des deux camps.  

 

Les différents types de fusion acquisition  

Il est aussi important de bien comprendre les différentes formes que peut prendre une fusion acquisition. Selon le rapport qui va s’établir entre les deux entreprises, on peut distinguer :  

  • La fusac verticale. Ce type de procédure consiste pour une entreprise à absorber un fournisseur ou un client. Elle va ainsi se développer verticalement et étendre sa mainmise sur un secteur d’activité ou une filière ; 
  • La fusion acquisition horizontale. Dans ce cas précis, l’organisation se rapproche d’un concurrent ou d’un acteur qui évolue sur le même marché. L’objectif est donc d’augmenter ses parts de marché et de proposer une plus large offre de produits ou services à ses clients ; 
  • La fusac conglomérale. Une entreprise peut aussi acquérir une société active sur un autre marché. Elle formera alors un conglomérat, qui lui permettra de diversifier ses actifs.

 

Les avantages stratégiques et opérationnels de la fusac  

Comme on l’a vu, une fusion acquisition représente généralement un investissement conséquent pour l’entreprise qui l’initie. Si elle engage une telle somme d’argent, c’est qu’elle tire de cette opération des avantages tout aussi significatifs. 

Des avantages stratégiques, d’abord. En se rapprochant d’un fournisseur, d’un client ou même d’un concurrent, l’organisation approfondit son expertise et la connaissance de son marché. Cela représente donc pour elle l’opportunité de prendre de meilleures décisions, mais aussi d’améliorer son offre ou son expérience client.  

Plus grande et puissante, la société pourra également consolider son positionnement sur les marchés existants ou s’étendre à d’autres zones géographiques. Sans compter qu’elle attirera plus facilement de nouveaux talents ou sera mieux à même de développer et lancer de nouvelles technologies.  

Les avantages de la fusion acquisition sont également opérationnels. L’entreprise prédatrice va par exemple rationaliser son offre, mais aussi son réseau de distribution. De plus, sa stratégie de commercialisation sera plus efficace (notamment en raison d’une réduction de ses coûts et d’un plus grand pouvoir de négociation).  

 

Les différentes étapes de la fusion acquisition  

Pour profiter des nombreux avantages qu’offre la fusac, encore faut-il la mener correctement! 

Du côté de l’acheteur comme du vendeur, les enjeux sont multiples. Il faut en effet valider l’intérêt de l’opération, identifier les potentiels risques. Par ailleurs, l’entreprise doit mettre en place son financement et anticiper les difficultés de son exécution. Pour couronner le tout, ces enjeux seront fortement impactés par un contexte spécifique, comme la zone géographique, le type d’acquisition (totalité du capital, joint-venture, etc.)… 

Pour le vendeur, l’enjeu est plutôt de maximiser autant que possible sa valeur ajoutée. Mais aussi, de maîtriser la séparation entre les deux entités afin de défendre au mieux ses intérêts propres.  

La fusion acquisition demande donc beaucoup de préparation et une exécution souvent millimétrée. Les principales étapes en sont :  

  • En premier lieu, la mise en place d’une stratégie de développement. L’entreprise doit définir ses objectifs et valider que l’opération permet de les atteindre ; 
  • La préparation de la transaction. Il est très important de bien connaître la cible et de définir des critères clairs de due diligence ; 
  • L’exécution de la transaction. La société prédatrice finalise la valorisation, planifie la séparation pour l’intégration, puis prépare le closing ; 
  • Le closing (intégration et séparation). Cette étape consiste à lancer le processus d’acquisition et d’intégration, mais également à piloter la séparation. Là aussi, la définition de critères de réussite est essentielle ; 
  • Le post deal. Une fois la fusac terminée, il est important de profiter de cette période pour maximiser la création de valeur. L’organisation peut lancer la nouvelle structure, mettre en place le nouvel organigramme (et les fonctions combinées), etc.

 

Les experts de la fusac 

Pour mener à bien leur opération de fusion acquisition, les entreprises s’entourent généralement d’experts. On parle le plus souvent de conseillers en fusac, mais aussi de managers de la transition.  

Leur rôle consiste principalement à préparer et gérer la fusac. Ils possèdent pour cela un regard neutre et objectif, qui permettra de déterminer la pertinence et les conditions de réussite de la fusion acquisition. Mandatés spécifiquement dans ce but, ils s’appuient néanmoins sur d’autres experts, internes à l’entreprise (analystes financiers, business analysts, etc.). 

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