La vie d’expatrié fait encore rêver de nombreux français. Que vous partiez simplement à la découverte d’un nouveau pays, pour occuper un poste à l’étranger, ou pour mener un projet perso, l’opportunité de voyager est enrichissante aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Mais le retour en France, et sur son marché du travail, peut présenter différents obstacles. Comment retrouver un emploi après plusieurs mois, voire plusieurs années passées à l’étranger ?
Au-delà du choc culturel ressenti par les expatriés, il n’est pas toujours facile de valoriser son expatriation auprès des recruteurs. Ou bien, de réactiver des compétences et un réseau parfois laissé en berne. Voici quelques conseils pour faciliter votre retour.
Ne pas couper complètement les liens avec son secteur et son réseau pendant sa vie d’expatrié
Un bon moyen de faciliter votre retour en France en tant qu’expatrié ? Le préparer avant même d’avoir posé le pied à l’aéroport ! Pensez par exemple à garder un œil attentif au secteur dans lequel vous travailliez ou que vous souhaitez réintégrer. Même si cela peut sembler contre-intuitif alors même que vous découvrez une nouvelle culture, il est fortement conseillé de continuer de vous informer sur les entreprises dans lesquelles vous aimeriez postuler à votre retour. Ou même de parcourir fréquemment les offres d’emploi dans votre domaine.
Essayez également de ne pas perdre complètement contact avec votre réseau professionnel, ou avec les connexions pouvant faciliter votre retour. Vos anciens collègues seront ainsi d’excellentes sources de pistes d’emploi. La bonne nouvelle ? Les réseaux sociaux (à commencer par LinkedIn), vous permettront de rester facilement informé de l’évolution de leur carrière.
Pensez à les contacter avant votre retour, afin que votre démarche paraisse la plus naturelle (et la moins intéressée) possible. Vos contacts seront en effet plus enclins à pousser votre candidature ou à vous écrire une lettre de référence si vous n’avez pas laissé passer plusieurs années de silence radio.
Evaluer et booster ses compétences en retour d’expatriation
Une autre démarche très importante pour faciliter votre retour d’expatriation est de faire évaluer vos compétences. Un bilan vous donnera en effet un regard objectif sur vos acquis après plusieurs mois ou années passées à l’étranger ! Vous pourrez également vous mettre à jour sur les évolutions dans votre secteur d’activité. Le bilan vous aidera à mieux cerner les attentes des recruteurs et les processus de recrutement, toujours en constante évolution.
Un bilan de compétences après un projet d’expatriation vous permettra également d’arriver plus confiant devant les recruteurs. Ou de trouver des opportunités d’emploi intermédiaires/temporaires pour acquérir de nouvelles compétences et mettre à jour vos références.
Parfois, une formation professionnelle sera nécessaire pour booster votre employabilité, ou vous reconvertir. Dans certains cas, l’expatriation peut entraîner des lacunes dans votre curriculum vitae. Pour réintégrer le marché du travail, une remise à niveau ou l’acquisition d’un nouveau diplôme vous permettra de vous former à des compétences clés dont vous ne disposez pas encore (notamment en ce qui concerne la maîtrise des nouvelles technologies). Ou même, d’emprunter une toute nouvelle voie professionnelle !
Cet effort supplémentaire sera en général bien perçu par vos futurs employeurs, qui apprécieront votre enthousiasme et votre détermination.
Apprendre à valoriser son expérience d’expatrié face aux recruteurs
Votre expatriation est une force à mobiliser pour valoriser votre candidature auprès des entreprises. La vie d’expatrié est en effet une riche expérience, à valoriser lors d’un retour en France. Commencez par identifier les compétences que vous avez acquises durant votre temps à l’étranger. Comment pouvez-vous les appliquer à votre nouveau poste ou à celui que vous briguez ?
En effet, l ‘expatriation est souvent synonyme de compétences qui ne sont pas forcément liées à votre secteur. Mais ces expériences acquises en dehors du marché du travail peuvent s’avérer précieuses. Parmi les compétences transférables, on retrouve le leadership, la relation-client, la gestion de projet ou la résolution de problèmes. Elles sont toutes d’une valeur inestimable pour votre futur employeur, et peuvent s’appliquer dans une grande variété de contextes.
Des projets de bénévolat ou même personnels (un blog sur votre voyage, par exemple) peuvent également vous aider à présenter une sorte de chronologie d’intérêt. Toute activité dans un domaine lié, même de manière indirecte, à votre secteur peut vous donner la possibilité d’affiner ces compétences transférables et d’en acquérir de nouvelles.
Plus généralement, n’hésitez pas à mettre en avant les qualités propres aux expatriés, comme la curiosité, l’autonomie, ou l’organisation. Décider de vivre à l’étranger implique en effet de posséder et de développer des qualités humaines. Et les recruteurs ne peuvent que les apprécier ! Ces qualités peuvent aussi pallier une période pendant laquelle vous n’avez peut-être pas travaillé. Quelle que soit votre situation professionnelle, elles démontreront ce que votre expatriation vous a apporté en termes d’enrichissement personnel.
Un bon moyen de mettre en avant votre vie d’expatrié, et d’éviter le redouté effet “passage à vide” est d’ailleurs de construire votre CV par compétence plutôt que chronologiquement. En fonction de votre secteur d’activité, cela vous permettra de mettre plus facilement en avant vos atouts et compétences professionnelles.
Choisissez un employeur qui vous ressemble et partage vos valeurs
Pour finir, un bon moyen d’assurer la transition entre expatrié et retour à l’emploi en France est de bien choisir l’entreprise que vous allez rejoindre. En effet, et particulièrement dans le cas français, toutes ne seront pas aussi ouvertes à l’éventualité de recruter un ex-expatrié. Essayez donc de cibler les recruteurs disposés à valoriser votre expérience : par exemple, les entreprises à portée internationale ! Cela vous permettra de gagner du temps dans votre recherche d’emploi, et de vous éviter des déceptions.
C’est aussi un bon moyen de concentrer votre énergie sur des organisations qui sauront reconnaître votre potentiel. Des organisations au sein desquelles vous vous sentirez plus à l’aise et reconnu pour votre expérience.
Quel que soit votre parcours d’expatriation et les conditions de votre retour, sachez que cette expérience est toujours positive. Que vous ayez travaillé ou non à l’étranger, vous avez forcément acquis des compétences à valoriser dans le monde professionnel. Et vous aurez donc beaucoup à apporter à vos futurs employeurs et collègues.