Les événements de 2020 le montrent plus que jamais : le marché du travail peut profondément se modifier en quelques mois. Rester « employable » et continuer à cultiver sa carrière reste toutefois possible. L’Observatoire des métiers a établi que certaines compétences seront indispensables pour tous les métiers à horizon 2025. Et devinez quelles sont les deux premières compétences de la liste ? Savoir s’adapter au changement, et « apprendre à apprendre ».
Dans ce contexte, la formation initiale, bien qu’utile pour lancer sa carrière, ne suffit plus à l’échelle d’une vie. Chacun doit être préparé à adapter ses compétences en continu. Le but : être paré pour les évolutions du marché… Et continuer à avoir un profil attractif. L’un des moyens efficace est ce qu’on appelle en anglais le « lifelong learning » qui signifie « continuer à apprendre tout au long de sa carrière ». Ces périodes de formation peuvent se présenter plusieurs formats et être plus ou moins longues. En effet, il existe une multitude de formations continues allant du micro-learning (2 minutes par jour), au fast learning (15 minutes par jour) ou à des périodes plus longues (plusieurs heures par semaine, par exemple sur des MOOCs). Pour changer de métier, on peut aussi se lancer dans des formations diplômantes de plusieurs mois ou années.
Les formations en ligne offrent de nombreuses possibilités : disponibles toute l’année, parfois gratuites, certifiantes ou diplômantes, elles s’adaptent aux besoins de chacun. Mais leur originalité peut amener quelques interrogations : Vais-je réussir à me motiver pour étudier seul ? Est-ce vraiment qualitatif ? Mon diplôme vaudra-t-il quelque-chose ? Tour d’horizon des avantages et inconvénients du e-learning.
E-learning : quels inconvénients ?
1- La solitude
C’est l’argument premier des détracteurs du e-learning. En étudiant en ligne, on serait seul face à son ordinateur. Pourtant, le tableau n’est souvent pas si sombre…
Selon l’étude ISTF sur le Digital Learning, 74% des formations en ligne sont aujourd’hui en “blended learning”. Cela signifie qu’elles sont composées de différentes modalités d’enseignement, en ligne et en présentiel. Après plusieurs années de tests des formats possibles, les équipes pédagogiques de l’EDHEC ont trouvé le “sweet point”, l’équilibre pédagogique de la formation en ligne. Stefan Crisan est directeur des opérations à l’EDHEC. Il teste ces formats depuis plus de 15 ans au sein de la Grande École. Pour lui, “il faut coupler éducation en ligne, tutorat et interactions entre les étudiants. Nous nous sommes rendu compte qu’en couplant adaptive learning (des formats en ligne personnalisés) et active learning (par exemple, des projets de groupe entre étudiants ou des workshops menés par des professeurs), on notait des performances très fortes”, explique Stefan.
Cette question de “solitude” ne se pose donc pas vraiment. Pour les formats les plus courts, on n’a pas le temps de la ressentir. Et à l’échelle d’une formation plus longue (par exemple, un Bachelor en ligne de l’EDHEC), les interactions sont quotidiennes. On échange avec les autres étudiants, mais aussi et surtout avec un Academic Mentor chargé d’accompagner chaque étudiant de manière personnalisée, tout au long de sa formation. On a donc tout le loisir de se créer un réseau, et pourquoi pas même, de suivre certains enseignements en ligne à plusieurs dans la même ville.
« Il faut coupler éducation en ligne, tutorat et interactions entre étudiants. »
2- Le manque de motivation
Le deuxième frein : “je n’arriverai jamais à me motiver seul(e) devant mon ordi !”. Comment ça, on abandonnerait avant de s’y être mis ? C’est sûr que suivre une formation en ligne demande de l’autonomie et de la constance. Là encore, la présence du tuteur et du reste de la promo peut aider. Les travaux de groupe et les objectifs hebdomadaires sont autant d’outils pour éviter de procrastiner. Enfin, le meilleur moteur est encore l’objectif : développer les compétences pour réussir un objectif professionnel et être épanoui au travail.
3- La qualité inégale des contenus et diplômes
Un autre point est la qualité des contenus. Avec la multiplication de contenus en ligne, il est normal d’être inquiet de la validité de sa certification, de son diplôme, ou même des connaissances dispensées.
Pour se prémunir de mauvaises surprises, rien de plus simple, il suffit de bien se renseigner sur l’organisme de formation :
- A-t-il bonne réputation ?
- Ses certifications sont-elles connues et reconnues par la profession ?
- Qui sont les intervenants ?
- Les diplômes sont-ils reconnus par l’État ou inscrits au Répertoire National des Certifications Professionnelles ?
« En couplant adaptive learning et active learning, on note des performances très fortes”
Le mieux reste d’investir du temps dans les formations reconnues par l’État et les employeurs. Les formations en ligne de l’EDHEC ont une qualité strictement identique aux formations en présentiel. Plus encore, elles ont bénéficié de la meilleure recherche et développement pour définir quels formats devaient être mixés pour garantir le meilleur apprentissage. Elles sont donc idéales pour celles et ceux qui veulent se former en ligne, au sein même d’une Grande École. Le diplôme à la clé est le même que pour les formations en présentiel.
On voit donc que les freins qu’on attribue souvent à la formation en ligne sont valides ou non en fonction des modalités de formation, en plus du caractère de l’étudiant. Mais ils sont bien souvent contrebalancés par les avantages qu’offre le fait de se former en ligne.