Une carrière sans échec, c’est un peu comme un mouton à cinq pattes. Ça n’existe pas. Et même si une telle utopie était possible, elle ne serait pas pour autant désirable. En effet, nos succès sont souvent nourris de nos échecs. C’est en tombant que l’on apprend à se relever et c’est en échouant que l’on peut identifier ses points faibles, renforcer ses compétences, ou réévaluer la pertinence et la force de ses objectifs. Pour autant, rebondir après un échec professionnel n’est jamais chose facile.
Dans une société qui valorise presque exclusivement les accomplissements, admettre que l’on s’est trompé peut-être particulièrement douloureux. Et retrouver la confiance en soi qui a été écornée par nos échecs ne se fait pas en claquant des doigts.
La bonne nouvelle, c’est que la résilience est un muscle qui se travaille. Plutôt que de glisser nos échecs sous le tapis ou de nous laisser mourir de honte, voici 5 étapes pour rebondir plus haut et plus fort !
Dédramatiser l’échec
La première étape pour rebondir après un échec est d’accepter que ce dernier fait partie de la vie professionnelle. Les échecs sont bien plus courants que l’on ne voudrait nous le faire croire. Cependant, personne n’a véritablement envie de crier sur les toits avoir échoué dans un projet ! Mais en vous confiant à des collègues sur vos propres échecs, vous serez certainement surpris d’apprendre que leur carrière en est également pavée.
Non seulement les échecs ne sont pas rares, mais ils ne sont surtout pas forcément une mauvaise chose. La négativité associée à l’échec est en effet en grande partie une construction sociale. La preuve en est qu’elle est beaucoup moins forte dans d’autres contextes. Elle est même valorisée dans certains cas, notamment dans l’entrepreneuriat (on pense par exemple à Jack Ma, patron d’Alibaba) ou dans certaines cultures (comme aux États-Unis).
Rebondir après un échec est bien plus simple lorsque l’on débarrasse cet événement de la vision négative qui lui est associée. Comme la métaphore du verre à moitié vide ou à moitié plein, on peut plutôt le voir comme une occasion de s’améliorer. Ou de se réorienter…
Être honnête avec soi-même et avec les autres pour rebondir après un échec
Dédramatiser l’échec permet ainsi d’en accepter la pleine responsabilité. Mais aussi, de prendre les mesures nécessaires pour en limiter l’impact et pouvoir mieux rebondir par la suite.
La pire chose que vous puissiez faire après un échec est d’en rejeter la responsabilité sur d’autres personnes. Dans de nombreuses situations, nos échecs ne nous appartiennent pas entièrement. C’est notamment le cas pour les aventures entrepreneuriales, ou dans un contexte de projets collectifs. Vous faites néanmoins partie de l’équipe qui a échoué. Et le meilleur moyen de rebondir est de comprendre et d’assumer votre part de responsabilité.
Si l’échec professionnel en question concerne votre mission ou vos responsabilités au sein d’une organisation, une étape indispensable consiste également à être honnête avec vos supérieurs. A moins que votre erreur puisse être corrigée rapidement, vous leur devez une explication sur ce qui a mal tourné. Cela prouvera votre volonté de trouver une résolution rapide et d’impacter le moins possible l’entreprise. Mais aussi, votre capacité à reconnaître vos erreurs et à aller de l’avant !
Evaluer le pourquoi
Pour rebondir après un échec, il faut aussi en comprendre la raison. Une étape indispensable avant de penser à l’après est donc d’évaluer ce qui n’a pas fonctionné. Prendre du recul permet de voir les choses plus clairement, et d’identifier les différentes étapes ou mauvaises décisions qui ont conduit à votre échec. Vous pourrez ainsi éviter de les reproduire, et cibler les compétences qu’il vous faudrait renforcer dans cette optique.
En plus de réfléchir au pourquoi de votre échec, prenez le temps de réévaluer votre “why”. Profitez de cette occasion et du ralentissement ou de la pause qu’elle peut vous imposer pour analyser la force de vos motivations, mais aussi la pertinence de vos objectifs. L’échec rencontré est-il le résultat de mauvaises décisions ? Ou d’une mauvaise appréciation de votre profil et de vos aspirations professionnelles ?
Le concept de névrose d’échec (ou conduite d’échec) permet par exemple de comprendre comment une mauvaise évaluation de nos désirs (ou de ce qu’il peut coûter de les réaliser) agit inconsciemment sur notre comportement. Votre objectif de carrière peut par exemple coïncider avec vos centres d’intérêt ou vos compétences actuelles. Mais s’il se traduit par un environnement extrêmement compétitif et une pression trop forte, vous pouvez vous retrouver à mettre en faillite vos propres désirs.
Finalement, ce travail réflexif peut vous permettre de prendre une autre direction. Ou de trouver une voie alternative pour concrétiser les objectifs qui vous tiennent à cœur.
Rebondir après un échec en renforçant ses compétences
On apprend bien plus de nos erreurs que de nos réussites. L’échec après lequel vous cherchez à rebondir est peut-être le fait d’un manque d’expérience ou des compétences appropriées. Dans les deux cas, il peut être l’occasion de mettre à plat ces dernières et de cibler celles que vous devriez renforcer.
La formation continue (ou lifelong learning) peut vous être d’une grande aide pour rebondir après un échec. Ce concept repose précisément sur l’idée de s’inspirer de son environnement et des évènements que l’on traverse pour s’améliorer, acquérir de nouvelles connaissances et mettre à jour ses compétences.
C’est d’autant plus crucial dans un monde du travail en constante évolution. Vous pouvez par exemple vous relever d’un échec ou éviter de futures erreurs en vous formant à de nouvelles approches de gestion du travail. Ou encore, en vous familiarisant avec de nouvelles technologies pensées pour optimiser et rationaliser votre prise de décision. C’est notamment le cas du Big Data ou encore de l’Intelligence Artificielle.
Contribuer aux succès des autres
Un moyen plus simple (et moins risqué, pour votre ego comme votre carrière) de rebondir après un échec est de vous concentrer sur les projets des autres. C’est par exemple une bonne option pour les entrepreneurs. Si votre entreprise échoue, plutôt que de réinvestir du temps et de l’argent dans une autre idée, il peut être plus sage de rejoindre une équipe et de contribuer à un projet qui n’est pas le vôtre.
Donner un coup de main à ses collègues, faire passer les besoins de son équipe avant les siens peut être un bon moyen de se distraire de la morsure de l’échec. Mais aussi de reprendre confiance en soi, et de renforcer ses compétences et son expérience au contact d’autres personnes. Leur aide vous sera certainement très précieuse quand il sera temps pour vous de vous remettre en selle.
Rebondir après un échec : visez haut !
Les échecs ne sont pas une fin en soi qui devrait vous obliger à revoir vos ambitions à la baisse. Votre parcours professionnel n’est pas linéaire ! Le tout est d’accepter les creux de vague, et de préparer le prochain pic.
Faites confiance à votre capacité à rebondir après un échec et à votre résilience. C’est le meilleur moyen de ne pas vous laisser abattre, et de réaliser vos rêves.