Gravir les échelons, se former à un autre métier, changer de secteur d’activité… Un plan de carrières peut prendre des formes très diverses. Passer d’un grand groupe à une start-up – ou inversement – est une évolution possible plébiscitée par de plus en plus de salariés. Pour la réussir, il faut se poser les bonnes questions et bien se préparer avant de sauter le pas.
En 2017, alors qu’ils n’étaient que 3% à travailler dans une start-up, 42% des salariés français affirmaient souhaiter en intégrer une au cours de leur carrière*. Si les start-up attirent, c’est avant tout pour leur image « décontractée » et l’idée qu’il est possible d’y trouver une forme de liberté, plus difficile à avoir dans un grand groupe.
Au-delà de la taille des entreprises, ces deux univers professionnels reposent en effet sur des codes différents – bien qu’ils se rejoignent aussi par ailleurs et que les uns s’inspirent de plus en plus des autres pour faire évoluer leurs pratiques.
Comme pour toute évolution professionnelle, il est essentiel de bien s’y préparer. « Il faut avant tout se demander pourquoi on veut changer et ce que l’on attend de ce changement, explique Muriel Cauvin, coach au sein des formations online de l’EDHEC Programme Manager 100% Online et en blended learning de l’EDHEC Online. Que l’on veuille intégrer un grand groupe ou une start-up, il faut bien identifier les raisons de ce choix et se demander si l’entreprise envisagée pourra effectivement répondre à ses attentes.
Une transformation professionnelle n’est jamais une période neutre et elle s’accompagne souvent d’une transformation personnelle, d’où l’importance de bien se préparer ». D’autres professionnels ont déjà opéré une telle transformation et peuvent partager leur expérience enrichissante. Qu’ils fassent partie de votre réseau ou qu’ils aient publié un livre, ne vous privez pas de ces témoignages.
Les différences entre start-up et grands groupes
En la matière, les clichés ont la vie dure. Mais ils reposent sur des réalités qui permettent de savoir s’il on veut évoluer dans l’une ou l’autre type de structure. Si vous avez envie d’un poste bien cadré, de vous inscrire dans un ensemble aux process définis, d’acquérir de l’expérience et d’avoir une certaine stabilité, le grand groupe semble répondre parfaitement à vos attentes.
A l’inverse, si vous êtes à un moment de votre vie professionnelle où vous désirez plus d’autonomie, de flexibilité, de transversalité dans vos tâches, voire de responsabilités, c’est qu’il est peut-être le moment d’envisager le monde des start-up.
Au grand groupe, les avantages de type RTT ou treizième mois, à la start-up, les activités annexes comme les apéros du jeudi et les postes dont les contours se dessinent au fil du temps. Mais la différence, peut-être la plus importante, à bien appréhender pour réussir son intégration est l’implication que l’un et l’autre demande.
Au sein d’un grand groupe, on attendra de vous que vous remplissiez pleinement votre mission, atteigniez vos objectifs et soyez tout de même un collaborateur sympathique avec lequel on partage volontiers son déjeuner.
Travailler dans une start-up demande un engagement plus profond : les valeurs de l’entreprise, le produit ou service qu’elle défend, le désir de gagner des parts de marché et de faire passer la start-up d’une taille petite à moyenne… Même si vous n’êtes pas le fondateur, vous devez avoir envie de participer pleinement à sa croissance et à sa réussite, pour vous y épanouir pleinement.