La génération Z est la petite dernière à faire son entrée sur le marché du travail. Elle compte dans ses rangs l’ensemble des individus nés entre 1996 et 2010. En France, cela représente plus de 5 millions de nouveaux travailleurs. Et à mesure que les boomers prennent leur retraite, c’est à la génération Z de prendre la relève.
Mais à quoi rêve-t-elle, cette jeune génération ? Quelles sont ses aspirations professionnelles ? Comment les entreprises peuvent-elles se positionner pour les attirer et, encore plus important, les fidéliser ?
Hyperconnectés, sociaux, mais aussi autonomes, les jeunes diplômés oscillent entre soif de liberté et de sécurité, recherche de sens et envie de transformer leur passion en une source de revenus. Difficile, donc, de résumer les nouveaux arrivants sur le marché du travail en quelques mots – mais essayons tout de même de décrypter ce qui motive leurs choix professionnels !
Les jeunes diplômés : un nouveau rapport à l’entreprise
L’une des premières caractéristiques de la génération Z, et ce dans tous les aspects de sa vie, c’est son côté “zappeur”. Selon une étude réalisée par Ipsos en 2017 pour Revolution@Work, 64 % des jeunes travailleurs considèrent qu’exercer plusieurs activités en même temps sera la norme dans 10 ans.
Cette tendance remet en question la notion de loyauté envers l’employeur, mettant le curseur sur un aspect plus social, voire même communautaire. L’un des principaux leviers de fidélisation des jeunes talents n’est en effet plus le salaire, mais l’esprit d’équipe. De la même manière, les qualités recherchées chez un manager sont sa capacité à motiver, à écouter et à fédérer. Les jeunes travailleurs recherchent ainsi une sensation d’appartenance à leur entreprise, d’impact dans leurs actions. Ils valorisent d’ailleurs plus que les générations précédentes les missions d’engagement, le mentoring, ou la participation à des activités associatives en dehors du travail.
Les jeunes talents cherchent aussi à développer un rapport plus équilibré avec leur employeur, souhaitant s’épanouir dans leur entreprise. Une récente étude de l’EDHEC NewGen Talent Center, le centre d’expertise sur les compétences de demain et le future of work, dirigé par Emmanuelle Malot, souligne cette tendance. 94% des jeunes diplômés participant à l’étude considèrent comme assez ou très important, l’assurance d’être utile, d’avoir de l’influence dans l’entreprise, de participer aux décisions de l’entreprise. Les jeunes talents, s’ils ne se sentent pas valorisés, n’hésiteront pas à aller chercher leur bonheur ailleurs.
Un besoin d’apprentissage et d’évolution constant
Pour les jeunes diplômés, la vie professionnelle doit également être une opportunité constante d’apprendre et de développer de nouvelles compétences. Et d’ailleurs, il n’y a pas que la Génération Z qui change les codes : plus de 45 % des millenials choisissent ainsi leur emploi en fonction de la nature des missions.
Évoluant dans un monde que l’on qualifie aujourd’hui de VUCA (Volatil, incertain, complexe et ambigu), les jeunes de la génération Z aspirent quant à eux à repousser leurs propres limites. Ils recherchent ainsi une entreprise qui pourra leur apporter des outils pour continuer à se former. Une entreprise qui valorise non seulement l’apprentissage en continu, mais aussi le droit à l’erreur.
C’est d’ailleurs l’un des aspects les plus intéressants des plus jeunes générations : leur rapport à l’échec. Alors que leurs aînés l’évitent à tout prix et le relèguent au rang de tabou, les jeunes travailleurs le considèrent comme un stimulant. 80 % estiment même qu’il est essentiel pour innover et se développer professionnellement.
Pour attirer les meilleurs talents, chaque employeur devra montrer qu’il priorise le développement des compétences, et la croissance personnelle !